Comment limiter le bilan carbone d’un événement professionnel ?
Les entreprises qui organisent des événements pour leurs collaborateurs cherchent avant tout à faire plaisir à ces derniers, il n’y a pas de doute là-dessus. Mais as-tu remarqué à quel point cette notion de plaisir semble dorénavant être synonyme de destinations paradisiaques et d’hôtels all inclusive ? À cause de cette vision, martelée dans nos esprits par le marketing, les émissions de gaz à effet de serre du tourisme d’affaires ne sont pas jolies jolies... Elles représentent même 17 % des émissions de l’ensemble du secteur touristique.
Offrir du bon temps à ses salarié·es tout en permettant à la planète de prendre un peu de vacances, c’est pourtant possible pour n’importe quelle entreprise ! On te partage trois solutions super simples que nous avons identifiées pour organiser un événement durable mais avant ça, pense à jeter un œil à la vidéo de notre premier séminaire HOURRAIL ! en Corse 👇 En fin d'article, on te partage également les conclusions que nous avons tirées de cette expérience et quelques chiffres intéressants sur l'empreinte carbone du voyage en ferry.
Trois réflexes à adopter pour l’organisation d’un événement éco-responsable
Ces conseils sont valables quelle que soit la typologie de l’événement : un séminaire, un salon, un congrès, un team building, etc. En plus d’être profitables à l’environnement, ils sont de bons points pour tes objectifs RSE !
1. Partir moins loin
En quoi cela aide à réduire le bilan carbone de mon événement ?
En moyenne, 80 % du bilan carbone d’un événement est lié au transport des biens (livraisons des produits, acheminement du matériel…) et des participants (organisateurs, artistes, invité·es…).
Comment on améliore ça ?
Privilégie des destinations accessibles via des moyens de transport écologiques : en train et/ou grâce aux mobilités douces (marche, vélo, trottinette…). L’empreinte carbone de l’avion est malheureusement catastrophique… À titre d’exemple, un Paris-Marseille émet 2,2 kg CO²e en train contre 171 kg CO²e en avion. Tu te rendras très vite compte de la différence d’impact en fonction de ton choix de transport grâce au simulateur de l’ADEME.
L’option avion n’est, en plus de ça, pas forcément moins coûteuse. Marseille fait par exemple partie des 50 gares françaises desservies par OUIGO, sponsor de cet article, nous permettant de (re)découvrir notre pays à petits prix. Pour information, sache que les trains OUIGO roulent aussi en Espagne désormais !
Carte des destinations desservies par OUIGO en France
N’hésite pas à regarder nos itinéraires au départ de Paris, Marseille, Lyon ou d'autres villes, tu risques d’avoir de belles surprises…
Un autre bon plan côté transport que nous voulions te partager est Sailcoop, une coopérative permettant de rejoindre la Corse en voilier et donc d’éviter le ferry, bien plus polluant. C’était d’ailleurs notre intention initiale pour notre séminaire sur l’île de Beauté, mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu (si tu ne l'as pas déjà fait, on t'encourage vivement à regarder la vidéo en début d'article).
2. Végétaliser les repas
En quoi cela aide à réduire le bilan carbone de mon événement ?
Aujourd’hui, à l’échelle mondiale, l’élevage représente 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre — soit autant que le secteur du transport !
Comment on améliore ça ?
Manger végétarien en 2024, cela n’a rien de compliqué ! Les traiteurs qui verdissent leurs assiettes sont nombreux, de même que les restaurants. D’ailleurs, sur nos guides villes, tu trouveras des articles avec une sélection de restaurants végétariens (ou locavores) pour plus d'une vingtaine de villes françaises et européennes (Lyon, Marseille, Paris, Barcelone, Berlin…). C’est l’occasion de découvrir de nouvelles saveurs, que l’on soit végétarien, flexitarien ou rien de tout cela.
En plus, les menus végétariens sont généralement moins coûteux et plus sains, donc finalement, tout le monde en ressort gagnant ! Pense aussi à privilégier des producteurs locaux, notamment pour réduire l’impact lié au transport des aliments, ainsi que des produits issus de filières biologiques.
© Margot Hamonic - Traiteur végétarien Mesdames et Messieurs, ceci est une table 100 % végé ! Alors, ça donne plutôt envie non ?
3. Privilégier des hébergements responsables
En quoi cela aide à réduire le bilan carbone de mon événement ?
Une nuit d'hôtel représente environ 10,5 kg de CO² dégagés dans l’atmosphère et 178 litres d’eau. En multipliant ces nombres par le nombre de clients et de nuits, on obtient des résultats qui font vite peur.
Comment on améliore ça ?
Un bon réflexe à adopter est de repérer les labels environnementaux à découvrir sur agirpourlatransition, catégorie « Hébergement ». Voici par exemple les 4 principaux labels qui t’aideront à identifier des hôtels éco-responsables.
Quelques exemples de labels qui t'aideront à choisir tes hébergements
Tout comme pour les restaurants, nos guides villes te permettront également de trouver des hébergements responsables dans plus d'une vingtaine de villes en Europe. Tu peux aussi aller faire un tour sur GreenGo, une plateforme qui propose pas moins de 11 000 logements éco-responsables en France. Beaucoup d’entre eux sont en pleine nature : idéal pour des séminaires au vert !
Voici un exemple d’hébergement proposé sur GreenGo. Penses-tu qu’il peut plaire à ton équipe ?
Comment calculer l’empreinte carbone de mon événement ?
Il est temps de réaliser le bilan carbone de ton événement durable, pour faire encore mieux lors du suivant ! Des outils existent à cette fin, tels que le Calculateur évènementiel de Greenly (payant) ou celui de la Fondation GoodPlanet (gratuit avec inscription). Ce ne sont que des exemples, tu en trouveras bien plus sur ton moteur de recherche préféré.
Aperçu de l’application Greenly permettant de mesurer l’empreinte carbone d’un événement
Et ce séminaire HOURRAIL ! qu’est-ce que ça a donné ?
Comme nous l’avons laissé sous-entendre dans cet article, nous avons été un poil ambitieux en élisant la Corse comme lieu de notre séminaire…
Nous avons dû renoncer à la traversée à la voile avec Sailcoop et monter, à contre-cœur, à bord d’un ferry pour rejoindre la Corse. Cela dit, le ferry était aussi en accord avec notre vision du voyage qui tient en trois mots : prendre le temps.
Si cette solution n’était donc pas notre préférée, elle restait toutefois moins émettrice que l’avion. Concrètement, un Paris - Calvi en avion émet 222 kg de CO²e tandis que le même trajet en train jusqu’à Marseille (2,2 kg CO²e) puis en ferry jusqu’en Corse (21,5 kg de CO²e) tombera à 23,85 kg de CO²e. Il est important de te préciser que, pour émettre si peu en ferry, il te faudra voyager sans l’option cabine et sans profiter des services proposés (piscine, bar, etc.) Le simulateur partagé par BonPote est très complet pour calculer les émissions des voyages en ferry.
Tu te demandes pour quelle raison nous nous sommes retrouvés sur un ferry ? La réponse se trouve dans la vidéo au début de l'article pour celles et ceux qui ne l'ont pas encore visionnée ;)
Il nous faut donc admettre que nous ne referons pas les mêmes choix lorsque l’occasion se représentera. Nous savons toutefois que nous avons fait de notre mieux. Et cela ne nous empêchera pas, la prochaine fois, de viser plus haut pour baisser notre impact !
Modifier nos habitudes et nos comportements ne rend pas les voyages moins intéressants. Nous croyons, au contraire, que cela les rend même plus mémorables !
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